Vous voulez découvrir le récit de la vaste conquête d’Alexandre le Grand ? Savoir comment le fils du roi de Macédoine Philippe II a réussi à triompher de l’immense empire perse de Darius III ?
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Bienvenue sur Ancienne Égypte, nous vous avons préparé un article retraçant le parcours d’Alexandre allant de ses premières batailles en Grèce à sa mort après la conquête de l’Inde.
Alexandre III ou Alexandre le Grand est un roi macédonien, fils de Philippe II de Macédoine. Après que son père ait conquis l’intégralité de la Grèce, Alexandre attaquera et vaincra la Perse de l’empereur Darius III. À sa mort, en -332, Alexandre règne sur la Grèce, l’Égypte, la Syrie, la Perse et l’Inde en plus de la Macédoine, d’où son qualificatif de « le Grand ».
Dans cet article, vous découvrirez :
- Les origines d’Alexandre le Grand
- La prise de pouvoir d’Alexandre en Macédoine
- Les conquêtes d’Alexandre le Grand
- La fin des conquêtes d’Alexandre le Grand
Après cet article, vous saurez tout de la vie du roi ayant la meilleure proportion de conquête par année de règne (si on se tient à l’immense territoire acquis en l’espace d’uniquement 12 ans de conquête hors de Grèce, de -336 à -324 !).
Commençons sans plus tarder !
1) Les origines d’Alexandre
A) Contexte historique de la Macédoine
Alexandre (ou Alexandre III) naît le 21 juillet 356 av. J.-C. à Pella, la capitale du royaume de Macédoine. Son père est le roi de Macédoine Philippe II de la dynastie des Argéades (une famille régnant sur la Macédoine depuis -700). Sa mère est Olympias, la troisième épouse de Philippe II et princesse d’Épire (un royaume voisin de la Macédoine).
Dès son plus jeune âge, on fait comprendre à Alexandre qu’il est différent du comment des mortels :
- Son père, Philippe II, prétend descendre de Téménos d'Argos (le fondateur de dynastie des Argéades lui-même descendant d’Héraclès, le demi-dieu fils de Zeus).
- Sa mère, Olympias prétend descendre du demi-dieu Achille, un des grands héros de la guerre de Troie de l’Illiade du poète Homère.
- Sa mère prétend que la nuit de la conception d’Alexandre, le dieu du tonnerre Zeus lui-même lui a rendu visite sous forme de foudre. Ainsi, selon Olympias, c’est Zeus et non Philippe II le père d’Alexandre, ce qui fait d’Alexandre un demi-dieu.
- Selon certains écrivains grecs dont Plutarque, Alexandre serait né le même jour que la destruction criminelle du temple d’Artémis à Ephèse. En effet, le grec Érostrate mit le feu au temple le 21 juillet 356 av. J.-C. dans le but que l’histoire se souvienne de lui. Alexandre serait donc la « réincarnation d’une des sept merveilles du monde » que fut le temple d’Artémis.
Alexandre le Grand se considère comme le fils de Zeus dès son enfance. Il est donc dur pour lui de ne pas vouloir dépasser son père mortel Philippe II en partant à la conquête de toutes les terres connues de l’Antiquité.
À l’époque de Philippe II, la Macédoine est considérée avec mépris par les Grecs. En effet, les Grecs considèrent tous les peuples ne parlant pas le grec comme des barbares. Or, les Macédoniens parlent l'ancien macédonien qui un dialecte grec (mais qui n’est pourtant pas considéré comme du « grec pur »). Ainsi, les cités-États d’Athènes, de Thèbes, de Sparte et de Phocide considèrent les Macédoniens comme des « demi-barbares ».
Pourtant, Philippe II rêve d’unir la Grèce. Pour parvenir à ses fins, il va d’abord moderniser l’armée macédonienne puis remporter plusieurs batailles contre les Grecs, notamment :
- La bataille des Thermopyles en -352 contre les Athéniens (cette bataille se passe bien après l’autre « bataille de Thermopyles » opposant le roi spartiate Léonidas à l’empereur perse Xerxès 1er en -480).
- La bataille de Chéronée en -338 contre une coalition liant les Athéniens et les Thébains.
Après ces deux grands succès, Philippe II gagne le respect des Grecs et peut réunir les cités-États grecques au sein de la ligue de Corinthe. Dirigée par Philippe II et réunissant l’ensemble des cités grecques à l’exception de Sparte, cette ligue a pour ambition de défendre la Grèce contre l’Empire perse.
La Grèce à l’époque de Philippe II (336 av. J.-C.)
B) Éducation d’Alexandre
Sur le désir d’Olympias, Alexandre suit un dur entrainement dès l’âge de 7 ans. Son premier précepteur, Léonidas d'Épire, l’initie aux exercices physiques et martiaux, à la littérature, à la musique et à des thématiques plus générales comme la politique et l’économie.
De ses 14 à ses 16 ans, Alexandre suit les enseignements du philosophe grec Aristote. Aristote parfait l’éducation d’Alexandre sur le fil conducteur des enseignements et valeurs de l’Illiade d’Homère. Basé sur ce récit guerrier, Alexandre forme une vision de ce que doit être son règne : il se voit à la tête d’une Grèce solidement unifiée partant à la conquête des terres voisines.
Achille trainant la dépouille du prince troyen Hector lors du siège de Troie dans l’Illiade.
Aristote transmet aussi à Alexandre ses sentiments hostiles envers les Perses, notamment envers leur empereur (Artaxerxès III) ayant tué Hermias d'Atarnée (un des amis d’Aristote) en -341.
Alexandre suit les enseignements d’Aristote en compagnie de ses futurs généraux principaux. En effet, par la tradition d’élever les fils de haute noblesse ensemble, Alexandre rencontre Héphaistion (son futur meilleur ami), Ptolémée, Eumène, Callisthène, Perdiccas, Philotas et Séleucos.
Selon sa légende, c’est aussi à cette époque qu’Alexandre fait la rencontre de son cheval de guerre, Bucéphale. Bucéphale serait à l’époque un cheval indomptable qu’Alexandre réussit à contrôler en suivant les sages enseignements d’Aristote. Voyant que Bucéphale avait peur de sa propre ombre, Alexandre le déplace à l’abri du Soleil pour que l’animal se calme et qu’il puisse le monter.
2) La prise de pouvoir d’Alexandre
A) Premières batailles
Lors de la bataille de Chéronée en -338, Philippe II confie à Alexandre le commandement de l'aile gauche de sa cavalerie. Lors de cette bataille, Alexandre se fera un nom en chargeant et en massacrant l’intégralité de l’unité d’élite thébaine appelée le « bataillon sacré ».
En -336, Philippe II décide de prendre pour nouvelle épouse une femme macédonienne pour conforter sa popularité à l’égard de son peuple. Olympias, la mère d’Alexandre d’origine extra-macédonienne, fait alors comprendre à ce dernier que si Philippe II a un fils avec une Macédonienne, ce fils sera son nouvel héritier. Ainsi, Alexandre s’oppose à cette union et se dispute violemment avec son père.
Olympias a peur que son fils ne se fasse assassiner par Philippe II. Heureusement, Alexandre et Philippe II se réconcilie quand Alexandre sauve la vie de Philippe lors d’une attaque d’envahisseurs venant de Mésie.
B) Mort de Philippe II
Lors de l’été de l’an -336, Philippe II est assassiné pendant le mariage de sa fille Cléopâtre de Macédoine. L’assassin de Philippe II, le jeune noble Pausanias d'Orestide, le tue pour se venger de son inaction face à une injustice qu’il a subi d’un des généraux de Philippe II dont il s’était moqué et qui l’a violé pour le punir.
Aujourd’hui, la plupart des historiens s’accorde sur le fait que cet assassinat n’a pas été appuyé par Alexandre.
Il est plus probable que Pausanias d'Orestide ait été envoyé par Olympias (voulant se venger d’un mari l’ayant répudié) ou par Darius III (l’empereur perse qui voudrait se prévenir d’un ennemi capable de fédérer l’ensemble des Grecs).
C) Contestation du pouvoir d’Alexandre en Grèce
À la mort de son père, Alexandre devient roi de Macédoine. Il doit cependant affronter les anciens alliés grecs de son père qui se révoltent contre lui.
En -335, Alexandre mène une grande opération contre les cités grecques rebelles. Sur le bord du Danube, il écrase l’armée des rebelles thraces. À son retour en Macédoine, près du lac de Prespa, il vainc les séparatistes illyriens et dardaniens.
Toujours en -335, voulant faire un exemple, Alexandre rase complètement Thèbes et réduit en esclavage l’intégralité des survivants (soit 30 000 esclaves). Devant cette preuve de force, plus aucune cité grecque n’ose contester l’autorité d’Alexandre sur l’ensemble de la Grèce unifiée par Philippe II.
3) Les conquêtes d’Alexandre
A) Contexte de la guerre contre les Perses
En début de l’année -334, Alexandre dirige l’entièreté des armées de Grèce et de Macédoine. Il décide de poursuivre le rêve de son père : attaquer et conquérir le territoire perse de l’empereur Darius III.
L’empire perse est immense. Il s’étend de la Méditerranée à l’Indus (le fleuve à la bordure ouest de l’Inde actuelle). Cependant l’empire perse de Darius III n’est plus la grande nation conquérante qu’il était au temps de ses grands ancêtres conquérants perses comme Xerxès 1er. En effet, aucune nouvelle conquête n’a été ajoutée au territoire perse depuis 150 ans lorsque Darius III accède au trône perse.
Darius III est très riche et peut lever d’immenses armées qui seraient bien plus importantes que toutes celles qu’Alexandre pourrait réunir. Cependant, l’empire perse est si grand qu’il faut plusieurs semaines pour un messager à cheval pour délivrer une demande de renfort et plusieurs mois à un bataillon à pied pour arriver sur le lieu d’une bataille.
Sur le plan militaire, les soldats et généraux perses ne font pas le poids face à leurs homologues macédoniens et grecs. Les Macédoniens et les Grecs sont surentrainés et bien équipés. Ils sont dirigés des généraux expérimentés dans l’art de la guerre avec à leur tête le charismatique Alexandre. De leur côté, les généraux perses ont livré très peu de batailles et se basent surtout sur leurs connaissances théoriques de la guerre.
Les Perses craignent tout particulièrement les phalanges macédoniennes formant des « murs de fer impénétrables ». Chaque phalange est constituée de 16 rangés de combattants (appelés phalangites) lourdement protégés de cuirasses et de boucliers. Les lances des soldats de la phalange variant de 5 à 7 mètres selon leur rangée dans la phalange, le mur de pics qu’ils forment rend la phalange inattaquable de front.
B) Conquête de la Perse
En -334, se percevant comme l’Achille de la Macédoine, Alexandre est prêt à commencer le récit de sa propre Illiade. Avec une armée de 35 000 soldats et de ses généraux Ptolémée, Séleucos et Antigonos, Alexandre commence l’invasion de la Perse en franchissant le canal de l’Hellespont (aujourd’hui appelé détroit des Dardanelles).
Près de la cité antique de Troie où ont combattu Achille et son ami Patrocle, sur les rives du Granique, Alexandre affronte une armée de 40 000 Perses. Bien que supérieurs en nombre, les Perses se font massacrer. Alexandre et ses généraux attaquent brutalement sans développer de stratégies élaborées et complexes auxquelles s’attendaient les généraux perses. Le mythe de cette première bataille sur le territoire perse veut qu’Alexandre n’ait perdu que 110 hommes à Granique.
Malgré la supériorité sur terre d’Alexandre, ce dernier a cependant peur d’un conflit maritime. Il fait donc reculer ses navires et décide de se diriger vers la Phénicie où se trouvent les bases navales perses afin de priver les Perses de l’appui de leurs navires.
La carte des conquêtes d’Alexandre le Grand
C) Bataille d’Issos
Pour arriver en Phénicie, Alexandre doit longer la côte de la mer Méditerranée. Ce sera là sa première confrontation contre Darius III à la bataille d’Issos.
À Issos, les forces d’Alexandre sont bien moins nombreuses que celles de Darius III. Alexandre dispose de 35 000 fantassins contre 100 000 pour Darius III. De même Alexandre ne dispose que de 5 850 cavaliers contre 11 000 pour Darius III.
Alexandre sait qu’il aura beaucoup de mal à gagner la bataille d’Issos avec une stratégie normale. Il décide donc d’attaquer directement Darius III avec sa cavalerie pour effrayer l’armée perse en tuant rapidement son chef. Ainsi, tandis que son infanterie résiste à l’immense armée perse, Alexandre enfonce l’aile gauche perse avant de se rabattre sur Darius III posté sur son char de guerre au centre de ses troupes.
Bien que la garde rapprochée de Darius III (les célèbres « immortels » perses) résiste héroïquement aux cavaliers d’Alexandre, les forces d’Alexandre réussissent à tuer les chevaux du char de Darius III.
Quand Darius III change de char, il panique devant l’approche d’Alexandre et quitte le champ de bataille avec sa cavalerie. Cette panique gagne la globalité des troupes perses qui s’enfuient à leur tour. Alexandre en profite pour massacrer sans pitié les fuyards perses désorganisés.
À la fin de la bataille d’Issos, alors que les Perses étaient 2.5 fois plus nombreux, 20 000 morts sont à déplorer du côté de ces derniers contre 7 000 côté grec et macédonien.
La « Mosaïque d'Alexandre », datant IIe siècle av. J.-C., représentant la bataille d’Issos. Cette mosaïque fut retrouvée en 1831 dans les ruines de Pompéi. Elle est dorénavant exposée au Musée archéologique national de Naples.
Alexandre et son cheval Bucéphale dans la « Mosaïque d'Alexandre »
Darius III sur son char royal dans la « Mosaïque d'Alexandre »
Quand les soldats d’Alexandre pillent le campement fraichement abandonné par Darius III, ils capturent la mère et les femmes de Darius. Alexandre choisira de bien les traiter et de les protéger de ses hommes. Alexandre va cependant les utiliser comme un moyen de pression sur Darius III qui ne pourra pas contre-attaquer par peur de voir sa mère et ses épouses exécutées par Alexandre en représailles.
D) Conquête de l’Égypte
Grâce à ces précieux otages, Alexandre a les mains libres pour poursuivre ses conquêtes. Cependant, sachant qu’il reste beaucoup de troupes à Darius III, Alexandre choisit plutôt de s’emparer de l’Égypte pour augmenter ses ressources militaires et financières.
Cependant, sur le chemin de l’Égypte, il est confronté à la résistance de la cité portuaire de Tyr qui refuse d’ouvrir ses portes à Alexandre. Alexandre assiège la ville pendant 8 mois sans succès. Les murs et la garnison qui protègent la ville semblent ne pas pouvoir céder.
Néanmoins, une attaque conjointe par terre et par mer a raison des défenses de la ville. 8000 défenseurs tyriens sont tués. Après la prise de Tyr, pour montrer ce qui coûte de s’opposer à lui, Alexandre est sans pitié : 2 000 jeunes hommes tyriens sont crucifiés. L’intégralité des survivants au siège (30 000 hommes, femmes et enfants) sont réduits en esclavage.
Par sa victoire à Tyr montrant sa supériorité militaire, toutes les cités qu’Alexandre rencontre par la suite lui ouvrent leurs portes sans discuter. La décision de réduire en esclavage et de crucifier pour partie la population vaincue de Tyr est certainement le plus grand acte de cruauté qu’a pu commettre Alexandre le Grand.
Arrivé en Égypte, Alexandre est accueilli comme un libérateur. Il est remercié d’avoir libéré l’Égypte du joug de la Perse qui l’oppressait depuis 200 ans. À Memphis, Alexandre est proclamé pharaon.
Dans l’oasis de Siwa, Alexandre rencontre l’oracle du dieu gréco-égyptien Ammon-Zeus (un dieu représentant à la fois le dieu égyptien Amon-Râ et le dieu grec Zeus). L’oracle apprend à Alexandre que son père n’est pas Philippe II mais bien le dieu Ammon-Zeus.
Avec cette révélation, beaucoup de personnes commencent à penser que les victoires d’Alexandre sont dues au fait qu’il est un dieu (ce que pense également Alexandre lui-même). Ainsi, cette révélation confirme à Alexandre que son destin est de régner sur le monde entier.
E) Bataille de Gaugamèles
Après avoir passé 3 ans en Égypte, en -331, Alexandre a consolidé son armée et décide d’en finir avec Darius III en se dirigeant vers sa capitale de la perse : Persépolis.
Darius III attend cependant l’armée d’Alexandre dans la plaine de Gaugamèles (situé dans l’Irak actuel). Darius dispose d’une armée de 300 000 hommes. Son armée est si grande qu’elle s’étale sur 5 kilomètres de large.
Alexandre n’ayant que 50 000 hommes, il doit ruser. Pour cela, il mène sa cavalerie de manière à contourner l’armée perse pour l’attaquer dans le dos. Les généraux de Darius III réagissent en lançant leurs troupes à la poursuite d’Alexandre et de ses cavaliers. Cependant, la manœuvre d’Alexandre est une feinte : il fait pivoter sa cavalerie qui attaque de front avec l’ensemble de ses forces.
L’armée perse est alors mal positionnée pour une attaque frontale : Darius III est exposé et ne dispose que de sa garde rapprochée pour le protéger d’Alexandre. Comme à la bataille d’Issos, Darius III doit fuir pour échapper aux cavaliers d’Alexandre. Et comme à la bataille d’Issos, l’armée de Darius III fuit, démotivée par l’abandon du champ de bataille par son souverain.
Charles Le Brun, « La bataille d'Arbélès » 1669 (la bataille d’Arbélès est l’autre nom donné à la bataille de Gaugamèles en référence à la cité la plus proche du champ de bataille de la plaine Gaugamèles : Arbélès).
Après la bataille de Gaugamèles, l’armée perse est complétement dispersée. Les grandes métropoles perses ne cherchent donc pas à combattre Alexandre et l’accueillent sans condition. Alexandre et ses hommes défilent successivement dans les villes de Babylone et de Suse.
Toutefois, Persépolis, la capitale de la dynastie achéménide (la dynastie de Darius III) connaît un sort moins enviable que Babylone et Suse. En effet, en -331, Alexandre incendie la ville. Cet acte peut être vu comme un moyen de souder les Grecs et les Macédoniens en montrant qu’Alexandre venge toute la Grèce victime d’invasions perses dont le point culminant fut l’incendie d’Athènes par Xerxès 1er en -480.
À l’issue de l’incendie de Persépolis, Alexandre poursuit Darius III dans les montagnes de l’actuel Afghanistan pour s’assurer une victoire totale sur ce dernier. Cependant, Darius III est tué par ses généraux voulant s’approprier les faveurs d’Alexandre. Selon la rumeur que les généraux d’Alexandre répandirent, Alexandre trouva Darius III agonisant qui lui demanda de le venger (ce qu’Alexandre fit en faisant tuer les officiers responsables de l’assassinat de Darius III).
4) La fin des conquêtes d’Alexandre
A) Conquête de l’Asie
En -327, Alexandre met un terme à la résistance des derniers loyalistes de Darius III. Alexandre a donc sous son contrôle la Macédoine, la Grèce, la Syrie, l’Égypte et toute la Perse. Il décide alors de poursuivre sa conquête en s’attaquant au cœur de l’Asie : à l’Inde du roi Pôros.
En juillet de l’an -326, Pôros tente d’arrêter la progression des troupes d’Alexandre lors de la bataille de l'Hydaspe (la rivière Hydaspe est un fleuve au pied de l’Everest aujourd’hui appelé le fleuve Jhelum).
Lors de cette bataille, Alexandre et Pôros posséderont chacun un peu près le même nombre d’hommes (34 000 fantassins et 5 000 cavaliers pour Alexandre contre 30 000 fantassins et 4 000 cavaliers pour Pôros). Cependant, Pôros possède un avantage de taille contre Alexandre : il est accompagné de 300 éléphants de guerres montés.
Lors de cette bataille, Alexandre sait que sa cavalerie ne servira à rien contre les éléphants (car les chevaux seront trop effrayés pour charger de si gros animaux). Alexandre décide donc d’opposer les éléphants à ses phalanges macédoniennes et grecs munis de piques et d’arcs. Les phalangistes réussissent à mettre en déroute les éléphants mais subissent d’énormes pertes.
Ci-dessus : une représentation médiévale de la bataille de l'Hydaspe.
Les éléphants vaincus, le roi Pôros blessé durant le combat se rend à Alexandre. Fort de cette victoire, Alexandre veut encore continuer sa conquête vers l’est. Cependant, cette fois, ses soldats macédoniens et grecs, épuisés après une expédition de conquête ayant commencé en -334 (soit 8 ans plus tôt), refusent de le suivre et menacent de se révolter. Alexandre est forcé de les écouter. Il reprend le chemin du retour.
Après avoir traversé le désert de Gédrosie (dans l’Iran actuel), Alexandre arrive en -324 à Babylone, sa nouvelle capitale. Alexandre meurt un an plus tard (probablement de son alcoolisme selon la majorité des historiens).
B) Le monde après Alexandre
En seulement 12 ans (de -336 à -324), Alexandre s’est constitué un empire immense allant de la Macédoine à l’Inde. À sa mort (à l’âge de 32 ans), le 11 juin de l’an -323, ses héritiers ne sont pas assez âgés pour contrôler son empire et sont rapidement assassinés.
Les principaux généraux d’Alexandre se battent alors entre eux pour conserver le territoire dont ils ont chacun été nommés gouverneurs. De 322 à 281, se déroulent des guerres dites « guerres des diadoques » aboutissant à l’éclatement de l’empire d’Alexandre entre les mains de plusieurs grands rois :
- Le général Cassandre règne sur la Macédoine et sur une partie de la Grèce. C’est Cassandre qui a fait assassiner l’héritier légitime d’Alexandre le Grand, Alexandre IV.
- Le général Séleucos règne sur la Perse de Darius III. Il fonde la dynastie des Séleucides qui régnera jusqu’à -64 sur la Perse.
- Le général Ptolémée règne sur l’Égypte dont il devient le pharaon. Ptolémée fonde la dynastie ptolémaïque qui perdurera jusqu’au suicide de sa descendante Cléopâtre VII en -30.
En souvenir de l’empire macédonien !
Cet article terminé, la vie d’Alexandre n’a plus de secret pour vous ! Alexandre a occupé une place importante dans les livres d’histoire de toutes époques car sa conquête rapide d’une importante partie du monde en très peu de temps est une histoire fascinante.
Arrivé ici, peut-être voudrez-vous un souvenir des grandes expéditions d’Alexandre le Grand ? Dans ce cas, nous serions heureux de vous faire découvrir notre collection de bagues et de chevalières de l’Égypte dont Alexandre fut pharaon. Découvrez notre sélection en cliquant simplement sur l'image ci-dessous.